3 semaines et nous prenons nos marques

Il y a 3 semaines, à 7h15 heure locale, notre avion se posait sur la piste de l'aéroport de Dazoudzi. 

Nous avons l'impression que nous sommes arrivés en réalité depuis bien plus de temps. Nous avons pris nos repères assez vite (pour le quotidien) et sommes capables de nous débrouiller seuls sur l'ile, même pour trouver des lieux a priori communs (magasins de meubles, magasins pour acheter des ceintres - aïe aïe aïe, ce n'est pas facile d'en trouver, ...) et prendre la barge pour aller en Petite Terre; par exemple pour aller chez une expat' qui quitte Mayotte pour rentrer en métropole et à qui nous avons racheté des meubles, vaisselle, équipement. On voit ci-dessous le "chemin" à prendre pour accéder à son appartement plutot coquet.

Nous découvrons aussi les surprises de ce territoire et de ce climat. Par les petits "snack" en bord de route où nous pouvons manger des mets locaux (Manioc grillé, majimbi -sorte de pomme de terre avec des vermicelles violets à l'intérieur, brochettes de poisson ou cuisse de poulet avec le puissant piment local)

Nous surveillons également avec attention la pousse de notre ananas domestique.

Et nous découvrons aussi les désagréments de cette nouvelle vie. 

En 1, les bouchons. On nous en avait parlé, nous les avons vécu. Quelque soit l'heure du jour, c'est l'impression d'être sur le trajet Morteau-Le Locle, dans la montée du Col France un jour de zèle des douaniers suisses !! Parfois "seulement" 35 minutes pour parcourir les 12 km du trajet domicile-travail (comme ce matin, où je suis parti à 5h10), parfois 1h45 (comme hier où je suis parti à 7h15). Sandrine a passé sa journée d'hier à rejoindre 3 magasins différents pour acheter 2 tables de chevet, faire quelques courses alimentaires.

En 2, les coupures d'eau. La société des eaux de Mayotte essaye de prévenir lorsque des coupures d'eau sont nécessaires pour remonter le niveau des réservoirs d'eau. Donc, hier, à midi, les médias locaux ont rediffusé le message de la SMAE informant de coupure d'eau sur les 2/3 de l'ile de 14h à 5h du matin. Au final, nous avons pu passer entre les gouttes (permettez moi l'expression) mais nous sommes quand même prêts à faire face, grâce à nos réserves d'eau en bidon et à notre petite douche de camping. 

En 3, les chenilles urticantes. Ce sont de jolis bêbêtes rayonnant d'un orange magnifique et qui laissent quelques uns de leurs poils là où elles passent. C'est le charme de la vie tropicale. 

Il nous reste un dernier cap à passer: celui de trouver notre rythme. Car le soleil se lève vers 5h30 et se couche à 18h00. Donc, on ne voit le jour à la maison que le week-end. Et vu qu'il faut aussi se lever tôt pour arriver au travail à des heures raisonnables, il faut que l'on se couche tôt. 21h dernier délai (soit 20h heure métropole) pour pouvoir se lever à 4h30/5h00. 

C'est donc là qu'il faut que l'on arrive à s'organiser. C'est le bon moment car Sandrine commence demain, le 1er septembre et que la maison est maintenant totalement équipée et très agréable à vivre. 

La suite au prochain épisode ....