Sailor man
Certes, à Mayotte, il y a certaines choses qu’on ne peut pas faire. Un week-end de ski, de la spéléo, prendre une douche quand on en a envie, manger des yaourts au soja. Certes
Mais il y a aussi des expériences marquantes que l’on vit parce qu’on est ici.
Ce fut le cas ce matin où notre voisin m’a fait découvrir son métier. Il est pilote du port. Lorsque les navires ont traversé les océans aux ordres du commandant, ils ralentissent au large avant l’entrée dans un port pour que la manœuvre d’approche et d’accostage soit dirigée par le pilote du port. Ce dernier connait parfaitement le profil du fond marin, la spécificité des courants, du vent, la vitesse et le cap à tenir pour arriver au bon endroit et se poser comme une fleur contre le quai.
Nous avons donc embarqué à 5h30 à bord de la pilotine, « petit » navire qui nous a emmené au lard, à 30 minutes de navigation pour que nous puissions monter à bord du navire porte-conteneur. La montée à bord est un peu « rock n’ roll » car la pilotine se plaque contre la coque du navire, au niveau d’une échelle de corde que nous empruntons pour arriver sur le bateau, 5 mètres + haut, tout en avançant en pleine mer, aux premières lueurs du jour. Impressionnant.
Direction ensuite la cabine de pilotage où le pilote du port donne les consignes de vitesse, d’azimut, les ordres au remorqueur qui accentue les mouvements.
En 1 heure de temps, le navire est amarré au port et les dockers peuvent commencer leur travail.
Avant de redescendre, l’ingénieur-moteur me fait visiter la salle des machines, qui s’étend sur 3 étages.
Et plutôt que de rentrerà pied en faisant le tour de la darse, le patron du remorqueur nous attend et nous fait traverser sur son puissant navire.
Une expérience mémorable. Ce café du lundi matin restera gravé dans ma mémoire !